Exposition
DRAWING OFF ( seconde édition)
Sélection de onze artistes
(Béquillard, Clarbous, Foulché, Heraud, Jaminet, Outier, Navarro, Pélaquier, Sauze, Schilling, Schläpfer)
(Béquillard, Clarbous, Foulché, Heraud, Jaminet, Outier, Navarro, Pélaquier, Sauze, Schilling, Schläpfer)
Dans les locaux de l’Anacrouse
5, place du petit Scel à Montpellier
Du 29 novembre au 7 décembre 2014
Roselyne Pélaquier Série les Organiques miroir, 2014 DRAWING OFF 2 |
Cette seconde
édition du salon du dessin contemporain « off » à Montpellier possède
un charme rare. Elle existe avant la tenue du « in » (prévu pour 2015)
dans le cadre d’un timing extrêmement malicieux. Toujours organisée par Licence III sous la houlette de Philippe
Jaminet, dans les locaux de l’Anacrouse,
elle présente onze artistes travaillant autour de cette définition mouvante du
dessin (cf. liste complète plus haut). Comme il s’agit ici d’un petit billet
d’humeur plutôt qu’une critique je me permettrais d’utiliser un ton plus
personnel. Tout d’abord pour illustrer cette extension du domaine de la
définition, les miroirs gravés de Roselyne Pélaquier rayonnent d’une force
énigmatique ; un travail sériel nommé les Organiques. Clarbous a décliné le mot « ciel » d’une
façon discrète et subtilement sinueuse au travers de découpes très orchestrées.
Les titres de ses œuvres fleurent bon la citation latine mais ironique :
« Perrenis Juvenis », « Salutatem Aeternam », etc. D’autres
artistes ont choisi une approche plus papier, si j’ose dire, déclinant le geste
avec l’intention dans un cocktail subtil : Christine Foulché et son Rhizome, Patrick Sauze, ou encore Doris
Schläpfer. Jürgen Schilling pratique l’explosion visuelle avec l’emploi de la
pierre oxydée de Madrigueras. Jean-Paul Héraud expose des portraits tourmentés
tandis que Jacques Outier réintroduit le concept du carnet à dessins, au nom si
bien porté, les exhibant sous une protection de verre, jouant avec le montré caché
de circonstance. Jaminet expose deux Anémographie,
en passe de devenir le référentiel incontournable de sa recherche plastique. Un
coup de projecteur sur les compositions cultivées de Didier Béquillard qui
allie rigueur et déclinaison des couleurs. Enfin les réflexions visuelles de
Pascal Navarro qui introduisent une nostalgie élégiaque avec sa série Eden Lake.
La passion des contraires crée un espace de
confrontation plastique. Les dissemblances créent une nouvelle richesse et
l’ensemble donne naissance à un questionnement salutaire. Pour reprendre
Barthes dans son fameux classement dichotomique je me place résolument du côté
du « j’aime », de façon raisonnée mais aussi en jonglant avec une libre
association de desseins.
Christian Skimao
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